Avr 112013
 

Dossier Changement Caméléon ISRILe changement :
Des organisations à l’individu… et vice versa ! (1re partie)

LE CHANGEMENT ORGANISATIONNEL
(1er chapitre)

Que nous soyons un responsable du changement, un salarié ou alors tout simplement un individu, nous retrouvons le changement au cœur de trajectoires et de stratégies n’ayant pas toutes les mêmes causes ni les mêmes réalités. Ainsi, entendons-nous parler de changement personnel, de changement organisationnel, de changement économique, de changement politique, de changement social… les sociétés modernes semblent entraînées dans un tourbillon de « changements » sans cesse croissant. Il n’y a pas lieu d’en être bouleversé, le changement fait partie intégrante de nos vies ! Ce dossier s’adresse à tous ceux qui vivent le changement et à tous ceux qui veulent comprendre le changement.


Liminaire

Rien n’est figé, tout est changeant !

Rappelez-vous la phrase célèbre : « …nous ne nous baignons jamais deux fois dans le même fleuve… ». Héraclite voulait signifier, par là, que tout était en perpétuel changement, en constant mouvement, même notre vie intérieure(1)Pour philosopher un peu, nous pourrions peut-être considérer que le ‘présent’ ne change jamais ?.

Bouddha n’a-t-il pas dit : « Il n’existe rien de plus constant que le changement » ?

Une chose est sûre : le CHANGEMENT est l’un des mots dominant de notre temps ; il s’immisce partout !

Néanmoins, nous réduirons ce thème du changement vers et dans le contexte du travail.

Autrement dit, nous axerons ce dossier uniquement sur le changement organisationnel et sur son corolaire : le changement personnel, pour essayer de jauger le changement personnel DANS le changement organisationnel.

Ainsi, pour commencer, après un essai de définition de l’expression « changement organisationnel » si communément employée, la première partie va en évaluer quelques caractéristiques.

Ensuite, dans une deuxième partie, nous pointerons le changement personnel. Du moins, ce qui permet de changer individuellement, d’accepter les changements constants dans une perspective d’intérêts liés entre soi et l’organisation. Chemin faisant, nous aborderons les émotions, les affects, les valeurs et les références identitaires.

Enfin, la troisième partie de ce dossier, présentera un « petit guide à l’usage du changement » permettant, aux responsables du changement, de conduire et de réussir le changement organisationnel. Ainsi nous nous focaliserons sur les conduites qui sauvent afin de sortir des blocages pour évoluer dans une relation gagnant-gagnant entre soi et l’organisation.

PREMIÈRE PARTIE, PREMIER CHAPITRE

Comme nous venons de le préciser, nous aborderons le changement uniquement sous l’angle organisationnel et personnel. Nous allons commencer par faire un état des lieux tout en nous questionnant, en filigrane, sur le le thème du changement en général. Ceci nous permettra de développer plus facilement les deuxième et troisième parties de ce dossier.

Etat des lieux

LE CHANGEMENT ORGANISATIONNEL

A. Etat des lieux

Le changement est partout présent dans les organisations. Il accompagne l’évolution et les mutations diverses des différentes stratégies, elles-mêmes contraintes par plusieurs forces : nouveaux apprentissages, flexibilité, innovations technologiques, évolutions techniques et matérielles, mouvements dans la hiérarchie, modification d’activités, mutations, fusions, délocalisations, restructurations, réorganisations, investissements, désinvestissements, etc.

Conjointement, les organisations doivent gérer des situations accrues d’instabilité ou de bouleversements de leur environnement : faillite de partenaire, perte ou gain de marchés, mobilité du personnel, migration de commercialisation sur l’Internet, évolution informatique, situation de crise (économique, financière ou sociale)…

Au-delà de l’aspect stratégique des organisations, le changement organisationnel pose aussi la question du point de vue social, particulièrement, sur le plan des relations au travail : quelles sont les contraintes et freins inhibant le changement organisationnel : croyances, incertitudes, concurrence, doutes, procédures inadaptées, etc. ?

Les nombreuses situations de changements organisationnels foisonnants et fluctuants conduisent parfois à des initiatives individuelles et à une collaboration spontanée ou/et volontaire dans les tâches quotidiennes au travail et à tous les niveaux hiérarchiques.

Certaines organisations l’ont bien compris et, de manière acharnée, ce sont lancées à promouvoir cette voie ; avec peu de succès, il faut bien le reconnaître car :
– premièrement, elle est généralement effectuée sans harmonisation, normalisation et formalisation visant à assurer, à la fois, le partage des informations et le « partage du sens » (nous reviendrons sur le sens dans la deuxième partie de ce dossier), et,

– deuxièmement, la démarche de l’organisation est beaucoup trop connotée du sentiment qu’elle vise son seul intérêt au complet détriment de celui des salariés.
Il en va ainsi des groupes de travail, de la réduction des niveaux hiérarchiques, techniques de motivations et training divers effectués par les organisations et imposés par les organisations : « mon patron me paie un week-end dans un château pour que je sois plus productif ».

Définition

B. Définition du changement organisationnel

Même si nous avons parfaitement conscience du caractère non exhaustif d’une définition du changement organisationnel (il existe d’ailleurs de nombreuses définitions), tenter de le définir suppose de dépasser les lieux communs.

Avez-vous remarquez lorsque vous demandiez à quelqu’un « qu’est-ce que le changement organisationnel ? », la réponse était invariablement la même : « un changement dans l’organisation ! ».

Vous en conviendrez aisément, cette réponse est largement insatisfaisante car, non seulement trop vague, elle reste totalement muette sur ce que vise le changement, qui en profite et surtout : qu’est-il, intrinsèquement ?

Par ailleurs, si vous appelez les auteurs dans le champ du management pour définir le changement organisationnel, nous retrouvons systématiquement une idée de STRATÉGIE pour évoluer, progresser, se transformer, atteindre des objectifs… se traduisant concrètement par des actions ou des procédures sur une période déterminée.

Du côté de la sociologie, le changement organisationnel est un double apprentissage indissociable pour les personnes impliquées ; celui de nouvelles manières de faire (travail) et de nouvelles manières de coopérer (relations).

La psychosociologie s’appuie sur la physique pour expliquer le changement organisationnel. En effet s’il s’agit « d’un passage d’un état A à un état B ». Ce qui signifie qu’il implique un PROCESSUS DYNAMIQUE d’émergence (de l’état B), parfois turbulents, qu’il paraît profondément intéressant d’examiner.

Dossier Changement Définition ISRIAllez, allons-y, risquons-nous à une définition :

Qu’est-ce que le changement organisationnel ?

« Le changement organisationnel est un concept de gestion couvrant un ensemble de mutations dynamiques internes, subies ou désirées par les parties concernées, permettant le passage d’un état présent à un état convoité considéré comme plus approprié. »

Cette définition s’attache à mettre en exergue cet aspect de « mutations dynamiques » qu’il nous paraît le plus important à examiner dans nos interventions ISRI sur le terrain.

Repères du changement organisationnel

Repères du changement organisationnel

1) Différentes approches

Curieusement, les différentes approches du changement organisationnel se rejoignent dans la vision d’une opération mécanique qui vise à planifier, à anticiper dans une démarche globale et collective faisant l’objet d’un apprentissage et d’une institutionnalisation.

Il va sans dire que le décalage avec la réalité du terrain est important car ces approches ne considèrent pas les urgences, les applications de recettes, les décisions décrétées, etc.
Dossier Changement ISRI V. de Gaulejac Dossier Changement ISRIC. DejoursLes travaux critiques de Vincent de Gaulejac et Christophe Dejours (nos photos) insistent sur les effets pervers du changement permanent : démotivation, épuisement professionnel (burn out), stress, précarisation…

Dossier Changement ISRI K. LewinAlors que Kurt Lewin (1890-1947 – notre photo), pionnier de la psychologie sociale et de la dynamique des groupes avait déduit de ses expériences, dès 1944, que tout changement doit être porté par l’ensemble des parties prenantes et agir sur des normes partagées.

Dans les années 50, les travaux du Tavistock Institute de Londres considèrent qu’il faut tenir compte, à priori, du travail humain, notamment pour concevoir les installations et les postes de travail.

Joan Woodward (1916-1971) soutient que le changement est un processus d’adaptation à des variables contingentes, notamment celles liées à l’influence déterminante de l’innovation technologique.

Sur la même idée, d’autres auteurs (Perrow, Pettigrew, Mintzberg) introduiront d’autres facteurs, ceux de pouvoir, de nature du travail, de coordination, entre autres.
Il existe aussi une multiplicité d’approches cognitives selon laquelle le changement résulte des capacités d’apprentissage individuel et collectif. Par exemple remettre en cause ses représentations pour faire face à une difficulté.

Dossier Changement ISRI M. CrozierBien entendu, nous ne pouvons pas oublier Michel Crozier (notre photo – sociologie des organisations) qui a mis en évidence les cercles vicieux et les rigidités bureaucratiques, facteurs de résistance ; ainsi qu’Erhard Friedberg qui montre l’absolue nécessité d’un apprentissage collectif visant de nouvelles manières de coopérer et de raisonner.

Enfin, constatons que désormais, il se développe de plus en plus de recherches sur la communication interpersonnelle donnant naissance à des méthodes de construction résultant de processus d’interaction entre les individus.

2) Outils du changement

Trop souvent encore, les cabinets de conseil commercialisent soit l’application de recettes, soit des interventions visant la « transformation ». Le tout s’apparentant à un modèle générique de résolution de problèmes très connu : audit, préconisations de solutions, accompagnements et vérification.

Ainsi, nous trouvons différents outils issus des travaux des auteurs cités plus haut comme l’analyse stratégique, les techniques communicationnelles, l’analyse des vecteurs, les techniques de développement organisationnel (T-Group, team-building, direction par objectifs), les approches sociotechniques et les outils de changement stratégique (TQM Total Quality Management ou Qualité Totale, reengineering ou reconfiguration), entre autres.

Voyons, en quelques mots certains outils :

L’analyse stratégique est une méthode d’intervention sociologique permettant de mettre en exergue les stratégies des acteurs, les relations de pouvoir et les jeux d’alliance. Cette méthode est souvent utilisée lors d’analyses institutionnelles ou d’analyses de la qualité sociale préalables à une démarche de changement organisationnel ou social.

Les techniques communicationnelles appellent les champs de la psychologie. On peut y trouver l’analyse transactionnelle, la systémie, l’analyse situationnelle…
L’analyse des vecteurs permet d’identifier les forces favorables et antagonistes au changement.

Le T-Group vise à réguler les relations au sein des équipes en aiguisant la conscience que les salariés ont de leurs comportements, notamment ceux de (dé)motivation.
La direction par objectifs structure (du moins cherche à structurer) les relations encadrant-subordonnés en fixant des résultats à atteindre.

Le Team-building consiste à constituer des équipes de travail autonomisés dans les objectifs et l’analyse du fonctionnement du groupe constitué.

Les approches sociotechniques sont des techniques anti-tayloriennes par excellence. Elles sont fondées sur l’idée de la « démocratie en entreprise », notamment pour la conception des postes de travail. Actuellement plutôt à l’abandon, ces types d’approches ont connu un certain succès dans les années 70 avec l’exemple célèbre des usines Volvo.

La Qualité Totale (TQM : Total Quality Management) est une politique globale visant la satisfaction du client et l’amélioration permanente de la qualité. C’est de là que sont nés les fameux Cercles de Qualité.

Enfin, le reengineering (reconfiguration, en français) a pour but de redéfinir les buts de l’organisation. Aujourd’hui, ce terme s’est glissé à l’ensemble des opérations de « mise à plat » de l’entreprise.

Pourtant ces recettes et ces interventions sont incomplètes car elles essayent de formater les salariés plutôt que de les adapter au changement en les considérant pour ce qu’ils sont : la véritable richesse de l’organisation !

Deuxième chapitre : Résistance au changement : est-ce bien rationnel ?

Pour en savoir +

Notes de l`article   [ + ]

Avr 092013
 

Changement personnel ISRI- Photo Gestion des objectifsLa Gestion des Objectifs :
Dynamique du Changement

La Gestion des Objectifs :
Dynamique du Changement

Le présent article donne une matrice de définition d’objectifs à finalité pratique. Il s’agit d’un extrait du livre de notre collaborateur Gilles Prod’homme, Le guide du mieux-être.Pour gérer les objectifs du changement organisationnel, dans une première étape, vous allez devoir déterminer ceux ayant, peu ou prou, une dimension pratique, technique, quantifiable de la sphère problème/solution. Une fuite de robinet nécessite l’intervention d’un plombier et non d’un poète. Mais rien n’empêche une discussion sur l’inexorable passage du temps entre l’artisan et son client, au cours de la réparation.

 

L'objectif est-il réaliste ?

1. L’objectif est-il réaliste ?

L’influence de l’entourage (parents, proches…), le conditionnement socioculturel, les représentations collectives et toute une série de phantasmes personnels poussent les individus à s’imposer des buts sans rapport avec leurs capacités et leurs aspirations véritables.

En la matière, les excès de prudence et de circonspection sont, à tout prendre, nettement préférables à l’outrecuidance. Au moins lors des phases de démarrage, car l’expérience venant, rien n’interdit davantage d’audace. Mais, il n’empêche : peu de personnes peuvent suivre une thérapie afin d’arrêter de fumer, perdre du poids, se remettre au sport, traiter leur phobie de l’eau, le tout simultanément. Beaucoup surestiment leur capacité à soutenir la cadence du changement et sous-estiment gravement les phénomènes de résistance psychologique.

Pas de boulimie de transformation, donc ! Les cas de « reconfiguration » de la personnalité existent, mais restent l’exception. Programmer les changements mesurés, progressifs, reste la meilleure façon d’éviter de venir grossir les rangs des déçus du développement personnel.

L'objectif est-il cohérent ?

2. L’objectif est-il cohérent ?

A leur insu, beaucoup de personnes se fixent des buts différents à tous points de vue, voire franchement contradictoires. Une telle stratégie a peu de chance d’aboutir. Exemples : désirer se retirer en zone rurale et, simultanément, développer une vie sociale intense ; prendre une année sabbatique pour exercer une activité artistique et évoluer au sein de son entreprise.

Ne souriez pas, mais livrez-vous plutôt à l’introspection pour vérifier la cohérence de vos buts. Le dialogue thérapeutique peut aider à les hiérarchiser selon une échelle de priorité structurée et pensée.

L'objectif est-il motivant ?

3. L’objectif est-il motivant ?

Cela semble évident, mais un objectif doit susciter chez celui qui le conçoit désir, voire avidité. Sur ce point,le cas des mystiques frénétiques souhaitant, selon l’expression consacrée, « s’unir à Dieu », fût-ce au prix de leur intégrité physique ou mentale, est édifiant.

Sans pousser jusqu’à de tels paroxysmes psychiques, l’objectif doit être suffisamment attirant pour justifier une action plein d’ardeur et de détermination. Sans oublier de salutaires phases de repos et de décompression.

C’est bien connu : qui veut voyager loin ménage sa monture.

L'objectif est-il mesurable ?

4. L’objectif est-il mesurable ?

Ce point est crucial. En effet, comment sait-on qu’un objectif a été atteint ? Par le résultat observable et… observé.

Dans certains cas, la chose est aisément réalisable : celui qui fumait vingt cigarettes par jour n’en consomme plus que deux ; celle qui a recours au TCC pour préparer un important examen a réussi ou bien échoué. Aucune place laissée à l’interprétation.

En revanche, que dire de celui dont l’objectif est d’améliorer globalement ses qualités relationnelles, superbe thème de développement personnel au demeurant ?

Réponse pratique : découper l’objectif général en buts secondaires formalisés avec soin et toujours formulés avec précision (le maître-mot) : mieux s’exprimer en groupe, enrichir son carnet d’adresses et de rendez-vous, etc. Puis confronter les actions engagées aux résultats effectifs sur le mode avant/après.

L'objectif est-il réellement souhaitable ?

5. L’objectif est-il réellement souhaitable ?

La question peut sembler superfétatoire. Néanmoins, nul ne saurait en faire l’économie. D’où l’emploi du terme « réellement » dans le libellé de la question.

Envisager par anticipation toutes les conséquences de l’accomplissement visé est une tâche impossible. Raison supplémentaire pour se concentrer sur le hautement prévisible, connaissable, maîtrisable.

Exemple : je peux rêver d’accéder à une certaine notoriété qui, à terme, risque de me peser ; enthousiasmé par des vacances réussies, je me fixe comme but de devenir un insulaire, mais, à la longue, est-il si agréable de vivre en permanence sur une île ?

A retenir ISRIQue vous décidiez d’agir seul ou avec l’aide d’un « accompagnant », retenez que la réalisation d’un objectif (à finalité pratique) suppose de le définir avec la plus grande précision possible : évolution professionnelle, comportement à modifier, compulsion à juguler, préparation à une épreuve sportive, intellectuelle, peu importe le thème.

On ne saurait trop insister sur cet impératif de précision. Cette matrice fournit un cadre formel pour réfléchir, décider, agir et envisager ce que l’on désire atteindre, sous tous les angles.

L'auteur

D’après Gilles Prod’Homme,
consultant formateur associé ISRI ; à partir de son livre « Le guide du mieux-être »

Pour en savoir +

Fév 212012
 

Accompagnement social et professionnel - Analyse des Pratiques Professionnelles ISRI FRANCE - AccompagnementL’ACCOMPAGNEMENT
SOCIAL ET PROFESSIONNEL :
S’ADAPTER AU CHANGEMENT PERMANENT

 

L’accompagnement social et professionnel doit être centré sur une relation particulièrement étroite avec la personne, individuellement, l’équipe mise en œuvre ou la personne en œuvre dans l’équipe. Les actions alors menées doivent viser le développement personnel des bénéficiaires (cogitation, compréhension, conscientisation) pour une meilleure efficacité professionnelle, à savoir : déployer les aptitudes et les talents, développer les compétences sociales – notamment celle des relations interpersonnelles – s’adapter au changement permanent, prendre des décisions, résoudre des difficultés… et d’une manière générale : maintenir, améliorer ou développer les compétences. Voici quelques précisions sur certains accompagnements les plus courants.

 

Le coaching individuel ou d'équipe

Accompagnement social et professionnel - Coaching ISRI FRANCELe coaching individuel ou d’équipe

Appelé aussi ‘guidance’ ou ‘pilotage’, le coaching permet de réaliser un accompagnement professionnel ou personnel.

Le but étant de faire progresser le coaché en toute autonomie, ISRI utilise des techniques de la psychologie telles que la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), l’Analyse Transactionnelle ou les tâches systémiques, et des techniques de philosophie comme la maïeutique. 
Il existe également des coachings de groupes ou d’équipes.

Accompagnement social et professionnel - Coaching (ISRI FRANCE) PASTILLE voir un exemple ISRI  

Coaching Individuel/Personnalisé
Voici ci-contre un exemple de coaching de soutien et d’arbitrage mené par ISRI. Il visait, pour un responsable, à surmonter une difficulté (blocage), à aider à prendre une décision importante et à réussir à s’affirmer dans sa fonction, et plus généralement, dans son leadership.
PDF image ISRI2 pages
L'Analyse des Pratiques Professionnelles

L’Analyse des Pratiques Professionnelles (APP) Accompagnement social et professionnel - Analyse des pratiques professionnelles ISRI FRANCE

L’analyse des pratiques professionnelles (APP) vise à développer la réflexion et à distancier le professionnel de ses expériences professionnelles vécues comme ‘douloureuses’.

Il est possible d’utiliser deux méthodes : la méthode de psychologie clinique (dite méthode classique), et la méthode de psychosociologie clinique (groupes supérieurs à 10 personnes).

Il est quelquefois avantageux de prévoir une supervision d’équipe après une analyse des pratiques professionnelles.

Accompagnement social et professionnel - analyse des pratiques professionnelles travail social ISRI PASTILLE voir un exemple ISRI
Analyse des Pratiques Professionnelles
(organisme social)

Ici, vous verrez que la manière d’appréhender l’Analyse des Pratiques Professionnelle par ISRI inclut un fort engagement auprès du client dont le domaine d’activité nous est familier ; sinon, nous effectuons toujours une étude gratuite puis une compréhension préalable. Cette étude et cette compréhension sont toujours validées par le Commanditaire avant la mise en œuvre de la prestation.
  PDF image ISRI8 pages

La Supervision


La Supervision

Accompagnement social et professionnel - Supervision ISRI FRANCELa supervision vise l’amélioration consciente de ses pratiques professionnelles par la réflexion avec l’aide d’un professionnel expérimenté (généralement un psychologue). Elle interroge les valeurs, les émotions et les processus de pensée, en même temps qu’elle clarifie les relations communicationnelles, les objectifs du supervisé et leurs priorités.

La supervision permet, en conséquence, de favoriser une démarche de « mise à distance » de situations complexes, de favoriser la capacité d’analyse et de synthèse, d’acquérir une plus grande réactivité et créativité (initiatives) ainsi qu’une meilleure adaptabilité aux responsabilités.

De ce fait, les objectifs sont multiples. Par exemple, il peut s’agir de se familiariser avec les contraintes et les exigences de ses pratiques professionnelles, ou bien, acquérir des habiletés particulières face à une nouvelle problématique, ou encore, identifier des difficultés spécifiques nécessitant un approfondissement de ses compétences non techniques.

A la différence de l’Analyse des Pratiques Professionnelles, les difficultés ou les questionnements professionnels sont mis en liens avec l’histoire personnelle. C’est pour cette raison que la supervision est préférentiellement individuelle.

Néanmoins, il est possible de faire des supervisions d’équipe à la condition incontournable que les participants soient en totale confiance les uns par rapport aux autres, chacun étant amené à exposer des fragments de sa vie personnelle aux autres.

Les thérapies de groupe

Les thérapies de groupe

Les groupes d’expression

Accompagnement social et professionnel - Groupe d'expression ISRI FRANCELes groupes d’expression (ou ateliers d’expression) sont des moments privilégiés pour solliciter ses émotions, les libérer afin que celles qui sont interdites ou trop envahissantes soient transformées par le langage du corps.

Différents moyens combinés peuvent être utilisés : écriture, lecture,  respiration, peinture, etc. selon les cas ou les demandes.
Certains professionnels proposent des techniques d’expression issues du théâtre, que vous soyez artistiquement doué ou pas.

L’objectif est de retrouver un équilibre, une juste tension afin que les émotions deviennent des alliées dans sa pratique professionnelle.

Les groupes de paroles « Souffrance Au Travail »

Accompagnement social et professionnel - Groupe de parole - Oasis ISRI FRANCELe but des ‘groupes de paroles’ est de rompre l’isolement. Qui n’a pas ressenti de grands moment de solitude, d’impuissance, de doute ou d’épuisement (burn-out) face à des situations de conflits, de harcèlement, de ‘mise au placard’, de dévalorisation ou de dénigrement ?

Parler (et écouter) au sein d’un groupe sans distinction hiérarchique permet de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls, d’autres ont le même sentiment d’isolement : le groupe renvoie ainsi un écho quasi immédiat grâce aux points communs. Cette identification autorise l’enclenchement d’un processus inverse de (re)construction jusque-là totalement inhibé.

Le ‘groupe de paroles’ apporte aussi un soutien (différent de celui que l’on cherche auprès de son entourage) par des pistes à exploiter, l’expérience des autres, des conseils, des mises en relations, etc.

Enfin, le ‘groupe de paroles’ est un lieu où son histoire peut être répétée, retournée, confrontée, détaillée, où un point particulier peut être mis en exergue, etc. face à des participants qui vous comprennent d’autant mieux qu’ils vivent une situation similaire.

En conséquence, le salarié pourra viser la satisfaction d’avoir pu exprimer sa situation émotionnelle vécue, d’avoir été écouté, cru, reconnu et surtout, de ne pas avoir été jugé.

Les ‘groupes de paroles’, anonymes par principe (à l’identique des ‘Alcooliques Anonymes’), sont ouverts à tous les salariés. Ils peuvent être organisés en intra ou en inter, par corps de métier ou par type de souffrance.

En outre, il est possible d’instaurer un coaching personnel ou une psychothérapie individuelle, le cas échéant.

Les thérapies individuelles

Les thérapies individuelles

Les thérapies brèves

Issues du courant systémique, les thérapies brèves.

(en construction)

La psychothérapie (enfants, adolescents et adultes)

Accompagnement social et professionnel - Psychothérapie - Pissenlit ISRI FRANCE« Je vois un psy ! »
La démarche est désormais courante et ne prête plus à erreur d’interprétation.

Quand voit-on un psy ? Pourquoi voit-on un psy ?
Des entretiens de soutien aux entretiens thérapeutiques, la psychothérapie est un ‘espace’ psychique où le sujet aborde ce qui le freine et/ou le dérange dans sa vie privée et/ou professionnelle.

Dans les entretiens de soutien, le psychologue accompagne les difficultés rencontrées dans la réalité quotidienne par le sujet pour en permettre une élaboration.

Les entretiens thérapeutiques, quant à eux, s’appuient davantage sur l’interrelation-interaction sujet-thérapeute en tant que ce dernier prend la place d’un tiers (un membre de la famille, un supérieur hiérarchique, un collègue de travail…) afin de rejouer des situations relationnelles et de reconstruire un récit, une histoire plus ancienne (de l’adolescence, de l’enfance…) ; c’est ce qu’on appelle la ‘relation transférentielle’.

La démarche d’engager une psychothérapie est volontaire, individuelle et personnelle. Ainsi, contrairement à un coaching ou à une supervision professionnelle, chacun est libre d’aborder ses problématiques sous l’angle qu’il désire en liant ou dissociant ce qui relève du privé et ce qui relève du professionnel.

Toutes les techniques que les psychologues ISRI utilisent visent à objectiver les émotions qui débordent, les peurs qui parasitent, les relations conflictuelles qui inhibent, etc.

Cette objectivation consistant à élaborer une autre représentation de ses freins, émotions, relations, tout en transformant les affects associés, est le ‘processus d’élaboration’.

En conséquence, le sujet conscientise davantage sa place, son rôle et sa responsabilité d’AUTEUR dans ce qu’il joue en tant qu’ACTEUR pour lui et dans sa relation aux autres.

Le support privilégié des psychothérapies pour les adultes est la parole (la ‘mise en mots’, la verbalisation).

Avec l’enfant, il davantage proposé des supports de médiation tels que le dessin, la pâte à modeler, les contes ou tout autre jeu permettant de soutenir une expression.

L'auteur

Pour en savoir +

Jan 272012
 

Soulairol Jean-Marc ISRI

Cet article « Réveiller le potentiel humain pour réussir le changement » aborde la notion polysémique d’individu afin de permettre à tous les responsables des Ressources Humaines de comprendre l’incontournable obligation qu’ils ont de considérer le potentiel humain de leur entreprise afin de réussir le changement.

Réveiller le potentiel humain pour réussir le changement

Pour réussir les changements au sein de votre entreprise vous devrez tenir compte de l’éveil du potentiel de vos collaborateurs. Pour y parvenir, vous devrez voir et comprendre vos collaborateurs en tant qu’ils sont des individus et des personnes ; c’est incontournable. Dans cet article, j’aborde ces concepts en tant qu’ils sont des points de réflexion de base. D’abord, repérons-nous :

Selon l’étymologie traditionnelle le terme de personne trouve son origine dans les « termes ‘prosôpon’ et ‘persona’ qui désignent, dans l’antiquité classique, le masque de théâtre. » (Nédoncelle Maurice, La réciprocité des consciences, Aubier, 1942).

Ignace Meyerson est plus critique : « Le terme « persona » est lui-même dérivé du verbe « personare », qui veut dire résonner, retentir, et désigne le masque de théâtre. […] Cette étymologie est généralement attribuée à Boèce (VIe s.). En réalité, elle est déjà attestée chez Aulu-Gelle, IIe siècle. Mais elle est fausse. Pour des raisons d’accentuation (la deuxième syllabe de persona est longue, celle de ‘personare’ est brève), il est impossible que ‘persona’ dérive de « personare ». » (Meyerson, Ignace, Problèmes de la personne, colloque du Centre de recherches de psychologie comparative, E.P.H.E., Mouton, 1973).

Quant à Encyclopaedia Universalis 1998, ‘persona’ signifie ‘personne’, du latin désignant le masque (de théâtre). Pour la petite histoire, les masques étaient en nombre limités : soixante-seize, dont vingt-huit pour la tragédie. Ils correspondaient à des caractères fixes à partir desquels les spectateurs pouvaient s’attendre à des comportements ou à des attitudes déterminés.

C’est par le glissement du masque gréco-romain au personnage représenté, puis du rôle à l’acteur, qui faisait ainsi passer de la dissimulation directe (se cacher physiquement), au paraître en devenant le ‘personnage’.

Mais, comment les comportements et les attitudes de vos collaborateurs doivent évoluer pour accepter, voire participer au changement ? Quels sentiments (positifs ou négatifs) en résulteront-ils, permettant d’affronter la pression ?

Le cogito cartésien, univers d’interrogations, a permis d’inventorier les richesses de l’ordre personnel et d’en disposer. Cela veut dire que ce qui est connu est transformé par le fait même qu’il est connu. En d’autres termes, pour Descartes, les choses ne sont qu’en tant que nous les pensons. Ainsi, a-t-il découvert le fondement de ses travaux, c’est-à-dire l’ego.

A cela, il découle que les collaborateurs, en tant que personnes, deviennent des individus dans la mesure où ils prendront conscience de leur personnalité. Ce qui nous amène à aborder le phénomène de changement sous l’angle de l’engagement et de la motivation, et, principalement, de la morale et de l’éthique.

Pour les béhavioristes les motivations : « sont des stimuli qui poussent à l’action et dont, le plus souvent, on observe les effets sans les saisir directement. » Cependant, « la motivation doit être comprise en tant que mise en question permanente de l’équilibre présent au nom d’un équilibre supérieur futur. » (Corraze, Jacques). Ceci a fondé les conceptions d’Abraham Maslow dont les travaux attribuent à l’homme une force de développement intrinsèque, une puissance d’auto actualisation.

Par ces aspects, nous garderons que la personnalité est en somme un ensemble des manières d’être d’un individu. Pour le dire autrement, il n’y aurait ni soi, ni conscience de soi, ni communication en dehors d’une structure (en l’occurrence, votre entreprise) qui s’établit à travers un processus dynamique d’actes sociaux communicatifs, à travers des échanges entre des personnes (vos collaborateurs) qui sont mutuellement orientées les unes vers les autres ; par un mot : en interrelation.

En définitive, ce qu’il vous faut noter, est la piste qui s’ouvre pour comprendre comment vos collaborateurs peuvent changer, évoluer pour assumer des interactions de participation, prendre des responsabilités ou des initiatives et comprendre aussi comment leurs traits de caractère leur permettront de s’engager, de se motiver, d’échanger, par exemple.

Cette piste, consistant à rechercher le sentiment d’appartenance qu’ont vos collaborateurs, révèlera leur identité cachée derrière un « masque ». Bref, comment la « personne-collaborateur » est-elle pensée par votre collaborateur en tant que « personnage-collaborateur » et comment ce « personnage-collaborateur » joue-t-il un rôle dans votre entreprise ? Cela a-t-il un sens ? Ce sens prend-il forme dans l’environnement de votre structure ? Représente-t-il un « lieu insolite ».

Erving Goffman nous aide : « les applications particulières de l’art de manipuler les impressions, […]grâce auquel l’individu exerce un contrôle stratégique sur les images de lui-même et de ses productions que les autres glanent à son entour. » (Goffman, Erving, Stigmate, Les usages sociaux des handicaps, Minuit, 1975, p.152).

Vos collaborateurs, en tant qu’individus, peuvent donc être compris en tant qu’êtres relationnels à partir de ce qu’ils veulent être ; mais également, en tant qu’êtres en représentations, c’est-à-dire des personnages à partir de ce qu’ils doivent être.

En conséquence, vous devez connaître comment s’y prennent vos collaborateurs dans leurs relations aux autres. Et, vous devrez vous poser cette question : leurs aspirations peuvent-elles concorder avec ce que j’attends de la configuration globale de mon organisation ?

Si nous nous référons à ce qui précède, la participation de vos collaborateurs se caractérisera par le désir de participer (voire par les freins et les résistances produits), les attentes, l’intensification du sentiment d’identification et d’appartenance à votre entreprise, etc. que chacun d’eux pourra satisfaire.

« L’appartenance à » étant le point d’orgue, puisqu’on peut supposer que la démission ou le licenciement constitue l’ultime sanction contre les réfractaires, les résistants. Bref, vos collaborateurs attendent des liens à partir desquels ils peuvent exercer un échange et une représentation. Ces liens pouvant être les valeurs, l’histoire ou l’éthique de votre entreprise parce-que l’individu est un être de besoin qui n’existe que parce qu’il vit en société avec d’autres individus. Inversement, la société n’existe que dans la mesure où les individus qui la composent existent.

C’est chez Norbert Elias et la notion de configuration, ainsi que chez Michel de Certeau et la notion « d’art de faire », qu’il réside des pistes…

Directeurs, chefs de services, managers et autres responsables des Ressources Humaines, etc. vous n’avez plus le choix : vous devez désormais tenir compte du potentiel humain de vos collaborateurs pour réussir le changement et les évolutions de votre entreprise, sinon, c’est l’éviction par la concurrence !

Publiée le 17.05.2013 sur lesEchos.fr

Pour en savoir +

Jan 102012
 

Changement ISRI - Roue d'Hudson - Photo HudsonLe modèle d’HUDSON

Le modèle d’HUDSON

NB : Cet article est un article additionnel au dossier en trois parties sur
le changement personnel DANS le changement organisationnel.

Les changements dans les entreprises, font suite à des besoins identifiés : fusion de structures, meilleure rentabilité, amélioration de la qualité, nouveaux besoins de la clientèle… Ils portent sur l’organisation, les processus métier, la masse salariale, le cadre de travail, et bien d’autres aspects du fonctionnement de l’entreprise.

 

I. Le chapitre

Au niveau de chacun, le cycle de HUDSON (photo ci-contre) permet de comprendre les différentes phases des changements ainsi que ce que nous vivons à titre professionnel aussi bien que personnel.

Le cycle de Hudson est composé de deux grandes parties qui sont elles-mêmes composées de deux sous parties :

I. Le « chapitre »

C’est une partie au cours de laquelle, on est tourné vers l’extérieur, c’est une partie dynamique et conquérante.

1) La phase d’alignement et de lancement :

  • Rêve et plan : étape de concentration, de réflexion, d’analyse, d’échafaudage de l’avenir, de fixation des objectifs
  • Lancement : c’est la mise en œuvre des actions, période pendant laquelle nous sommes occupés, actifs
  • La phase Plateau : étape de stabilisation, de reconnaissance des efforts, de satisfaction, de confiance

2) La phase de désynchronisation :

  • Marasme : étape de déclin, de fatigue, on a le sentiment de s’être fait piéger, on résiste mais on a du mal-être..
  • Classement : étape de réflexion, on fait le point sur ce qui va/ne va pas, ce qu’on veut/ne veut pas…
II La transition ou restructuration

II. La  « transition ou  restructuration »

C’est une partie pendant laquelle, on prend du recul, de la distance avec la situation et aussi celle où nous nous interrogeons, étape de mini transition qui permet d’engager la réflexion sur le « après » et qui sera la base de la construction de la future étape de « rêve et plan ».

1) La phase de désengagement :

  • L’Adieu : la fin d’une période, à la fois douleur et soulagement, acceptation et courage…
  • Le cocooning : période pendant laquelle on est triste, déçu, nos illusions se sont envolées… on se replie sur soi dans la solitude, on se pose des questions existentialiste

2) La phase de réintégration :

  • Le renouveau de soi : on retrouve la paix interne et son estime de soi, la croissance est de retour…
  • L’expérimentation : période dans laquelle on teste de de nouvelles expériences, on fait de nouvelles rencontres, on rejoint des réseaux, on apprend, on imagine…

Dossier Changement ISRI La roue d'HUDSON SchemaTER

Les différents états internes et du soi

Les différents « états internes » et du « soi »

Rarement choisi, plus généralement subi par les salariés, le changement d’organisation nécessite un processus d’adaptation individuel qui peut également être géré grâce à la roue de HUDSON et aux différents états internes que nous sommes amenés à vivre :

Les différents types « d’État interne » et du « soi » :

1 – Phase  d’alignement et de lancement :

État interne : stabilité, accomplissement
Sentiments : confiance, dynamisme, envie, désir, compétition, harmonie, gagneur
SOI : HÉROÏQUE

2 – Phase de désynchronisation :

État interne : instabilité, remise en question
Sentiments : en colère, abattu, coincé, en déclin, perdant
SOI : DÉSENCHANTÉ

3 – Phase de désengagement :

État interne : cocooning, sans énergie
Sentiments : colère, lâcher-prise, tristesse, solitude, dépression, soulagement et espoir
SOI : INTÉRIORISÉ

4 – Phase de réintégration :

État interne : expérimente, s’apprête à une nouvelle vie
Sentiments : confiance, joie, désir, envie d’apprendre, bien dans sa peau
SOI : PASSIONNÉ

NB : Il peut y avoir des allers-retours entre les phases, le cycle n’est pas toujours linéaire.

Changement ISRI - Roue d'Hudson - Photo Hudson (Elisabeth Kübler-Ross)Après une « perte » de la situation passée, l’étape la plus difficile à vivre est celle de la courbe de deuil. Cette courbe représente avant tout les phases du processus décrites par la psychiatre et psychologue américaine Elisabeth Kübler-Ross (photo ci-contre) dans les démarches d’accompagnement aux soins palliatifs et sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour les adapter au monde de l’entreprise.

Il s’agit pour chaque collaborateur de l’entreprise de « subir » deux périodes :

1)    Accepter la perte de la situation passée, accepter sa fin
2)    Se reconstruire jusqu’à la nouvelle situation

Pour se reconstruire, il est indispensable d’accepter la perte !Dossier Changement HUDSON ISRI courbe du deuil
Dans ces deux grandes phases, on voit :

1)    La première phase est constituée d’une période descendante qui est significative d’une attitude négative, de refus de la réalité, qui reste tournée vers le passé et qui d’un point de vue professionnel, correspond souvent à un manque de performance.  Les émotions négatives sont prédominantes :

  • Tout d’abord, une fois le changement annoncé par la direction, c’est le choc et la sidérationpour le collaborateur qui « encaisse le coup »…
  • Ensuite, c’est le déni et le refus d’y croire, tant que le refus dure, le deuil ne peut commencer…
  • Puis vient la colère, contre les prises de décision de la direction que le collaborateur trouve injuste et infondée, il devient la « victime » du changement…sans pour autant l’accepter encore.
  • Puis arrive la peur, la peur de l’inconnu, peur de ne pouvoir y faire face, peur des difficultés qu’il pourrait rencontrer, peur de ne pas être à la hauteur des attentes, peur de devoir réapprendre, peur de l’échec…ces peurs génèrent du stress et de l’anxiété chez le collaborateur.
  • Enfin, c’est le début de la tristesse qui vient de la prise de conscience que le changement est inéluctable et que le retour en arrière est impossible. On ressent de la nostalgie, on regrette le passé, cette période peut aller jusqu’à la dépression…Pourtant c’est elle qui permet de « remonter la pente » et de mettre fin à cette première phase descendante pour mieux se reconstruire….

Le phénix renaît de ses cendres !

2)    La deuxième phase est une période ascendante dans laquelle l’attitude redevient positive, après avoir accepté la perte précédente, elle redevient positive et tournée vers le futur. D’un point de vue professionnel, c’est une période productive. On y retrouve encore des perceptions négatives mais les émotions positives reprennent le dessus.

  • Ça y est, l’acceptation est là, avec elle, le regard change, on se tourne vers le futur et la reconstruction de la nouvelle situation, on avance…
  • Puis on commence à pardonner, on se pardonne à soi-même et ainsi on élimine la culpabilité, mais aussi on pardonne aux autres, ceux qui sont la cause du changement. L’intellectuel reprend le dessus sur les émotions négatives, on écoute les justifications, on comprend pourquoi…
  • C’est la recherche du renouveau, de la nouvelle situation et de ce qu’elle apporte, on finit par y trouver de l’intérêt, même par se dire que ce changement était finalement une opportunité…
  • Puis revient la période de sérénité, celle dans la quelle la croissance peut à nouveau avoir lieu, le changement est intégré et l’enthousiasme prévaut. On recommence à construire de nouveaux projets d’avenir …

Connaitre ces phases de la courbe de deuil, qui sont des « passages obligés » permet de comprendre les résistances au changement dans l’entreprise et ainsi d’accompagner chacun en fonction du temps qu’il met à parcourir ces étapes.

D’après Jacques-Antoine Malarewicz, spécialiste de l’approche systémique, les changements dans les entreprises se succèdent actuellement  à un rythme trop rapide pour que les employés puissent compléter les étapes de la courbe du deuil : un changement chasse l’autre.

Or, « les deuils non faits peuvent coûter cher à l’entreprise car ils favorisent une forme de nostalgie (« C’était mieux avant ») et empêchent les salariés de se mobiliser sur l’avenir. » [Jacques-Antoine Malarewicz – « Petits deuils en entreprise », Pearson, 2011].

la Roue de Hudson permet d’éclairer le chemin de changement d’une personne en permettant à celle-ci de se positionner et de comprendre ce dont elle a besoin pour utiliser au mieux son investissement intellectuel, affectif et matériel. Par un questionnement adapté l’on déterminera avec clarté quelle étape est la sienne : faire le point, redonner du sens, repositionner ses valeurs, envisager un avenir ouvert sont autant de pas essentiels pour franchir cette étape. À partir de là, la personne trouvera en elle et autour d’elle les « ressources » appropriées pour obtenir et conserver la maîtrise de « son bateau » et réaliser ses objectifs. Bien des étapes nécessitent le recours à une intelligence émotionnelle, en particulier dans la phase V « faire le deuil »

L'auteur

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