Mai 212014
Temps estimé pour lire cet article : 6 min. Risques PyschoSociaux (RPS)
Risques PyschoSociaux (RPS)
Précisions sur le harcèlement et le stress
Pour le Ministère du travail, les RISQUES PSYCHOSOCIAUX sont des risques professionnels qui portent atteinte à la santé physique et mentale des salariés. Compte tenu de la dimension multifactorielle des risques psychosociaux, se lancer dans l’élaboration de définitions sûres et certaines, nous semble un exercice périlleux, et, peut-être, sujet à controverses. |
Pour en savoir +
Le harcèlement est intolérable! On en parle beaucoup, malheureusement cela a toujours existé. Plus il y a de discutions sur ce sujet ,plus les choses seront prisent en compte pour l’avenir….du moins, espérons le!
Bonjour,
Voilà quelques mois…que je lis, (pas régulièrement mais quand même), tout votre travail.
Je tenais à vous remercier de la qualité et du professionnalisme qui ressort sur chacune de vos parutions.
Merci de vos partages qui sont toujours très instructifs et évolutifs.
Avec toute ma bienveillance
Christine
Bonjour Christine,
C’est toujours un plaisir de partager les savoirs et outils du groupe ISRI gratuitement car, nous pensons que le plus important est de diffuser le savoir au plus grand nombre pour qu’il puisse s’informer et évoluer.
Ainsi, n’importe qui peut utiliser à bon escient ce travail sans restriction. Néanmoins, l’éthique veut qu’en pareil cas, le consultant utilisateur cite ses sources. Mais bon, reconnaissons-le, nous sommes souvent tout simplement pillés… (ce que nous acceptons !).
Peu importe ! Car, le savoir-faire, le savoir-être professionnels et l’expérience des intervenants sont ce qui fait la différence sur le terrain. Et cela, ce n’est pas dans les outils…
Encore merci pour vos encouragements.
Article fort intéressant.
Oui intéressant. Ceci dit il serait bon de préciser que nous sommes inégaux tant nos capacités de gestion du stress sont différentes et multiples. Il s’agit de gérer le rapport à soi pour renforcer les capacités d’adaptation et d’intégration. Le sentiment-même de soi (Damasio) est l’un des sentiments les plus en danger dans nos sociétés où l’individu ne s’appartient plus.
Je découvre ce blog, riche d’infos. Merci pour la qualité des informations et sujets abordés
Un bon moyen de prévenir les RPS est, je crois, de tenter d’identifier les sources de démotivation chez le salarié.
Il est grand temps aux vues des dramatiques conséquences.
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D’ailleurs voici un outil qui pourra vous intéresser : le MOTIVA (http://www.perspective-rh.fr/index.php/motiva).
Il faudrait en effet communiquer avec les salariés pour leur donner quelques conseils afin qu’ils se protègent, comme ce conseil tout simple : ne pas s’isoler et partager son expérience avec sa famille ou ses amis pour prendre du recul sur les situations car bien souvent on peut être fragilisé parce qu’on est seul. Certains sont tellement pris dans le travail qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils empiètent sur leur vie privée et que c’est justement cette vie privée qui leur permet de prendre conscience que le travail n’est pas la vie, juste un moyen de gagner sa vie.
Les personnes qui ont une vie équilibrée : famille, amis, travail, sports, culture… ne vont pas tout investir dans le travail et sauront faire la part des choses quand on voudra leur faire croire qu’ils ne sont pas à hauteur, parce qu’ils sont justement à la hauteur dans d’autres domaines
C’est aussi son propre regard sur soi qui est important, et il serait nécessaire que chacun sache que les paroles dites ne concernent que ceux qui les prononcent. C’est ce qu’on en fait qui nous concerne.
Bravo pour ce que vous faites.
Il y aura du progrès quand les harceleurs se rendront compte qu’ils ont un problème. Alors, ils chercheront peut-être à le résoudre pour être mieux avec eux mêmes et les autres.
Idem quand les petits ou grands chefs prendront conscience que ce n’est pas en donnant des coups sur la tête à un salarié qu’on va le dynamiser pour le rendre plus rapide et plus productif. Ce n’est pas donné à tous de savoir manager.
Quand chacun sera à la place qui lui convient les rouages seront moins grippés…
C’était ma petite humeur du soir après la lecture de ce blog
bien à vous
Merci pour cet article très intéressant.
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Oui, c’est intéressant, cependant: ça réduit les trois niveaux (primaire-secondaire et tertiaire) à deux en affinant toutefois la définition et en oubliant la prévention primaire. La question est comment feront les entreprises qui sont encouragées par les institutions de contrôle à mettre en oeuvre une prévention primaire???? Qui n’apparaît plus vraiment dans ces deux catégories?
Bonjour Leila,
S’agissant des trois niveaux, vous avez raison. D’autres en proposent quatre (Hervé Lanouzière) ou sept (INRS). Néanmoins, cet article, sans prétention, ne se réduit pas à son seul contenu. En fait, il s’intègre dans un dossier complet « Risques Psychosociaux », composé de trois parties + six articles complémentaires + six outils gratuits, que vous trouverez ici : http://www.isrifrance.fr/les-risques-psychosociaux/
Sur un autre registre, je vois sur votre profil, que vous êtes doctorante Ethique. Peut-être serez-vous alors intéressée par le dossier Ethique ISRI (avec trois outils gratuits) réalisé par un docteur en Sciences Humaines diplômé d’Ethique… C’est ici : http://www.isrifrance.fr/ethique_dossier/
A bientôt ?
Jean-Marc
Nous venons de publier aux Editions Territorial un ouvrage intitulé Prévenir les RPS, très bien fait :
Prévenir les risques psychosociaux – Vers la qualité de vie au travail. A toutes fins utiles…
Le harcèlement comme physique ou moral est présent partout dans l’entreprise, et 90% du harcèlement est invisible, c’est comme un iceberg! !!!
Les valeurs d’ aujourd’hui portent sur la rationalisation à outrance.
La question a se poser est aussi celle de la formation des managers ou plutôt de l’absence de formation de ces derniers, entre ceux qui ont été nommé à force de promotion interne et qui ne sont pas formés (et qui souvent ne sont pas les plus mauvais) et ceux qui, formés, n’ont entendu comme seule source de motivation le versement de prime (système non seulement inefficace mais de plus profondément infâme s’il est interprété comme une justification de baisser toujours plus la base fixe)
Avec la réforme de la formation et la fameuse « obligation de former » (plutôt que de payer), on va au moins voir disparaître le « sentiment d’incompétence » 🙂
c’est déjà ça de gagné…
Je n’y crois absolument pas
C’est extrêmement délicat à prouver et sans action de groupe inimaginable dans nos structures managériales c’est illusoire
Malheureusement c’est le cas dans tous secteurs confondus. Mais pas impossible. Garder espoir.
Le problème c’est qu’on met en place des lois et derrière pas vraiment de moyens. Juste suffisamment pour contenir l’opinion publique.
@pascale : c’est louable d’y croire mais effectivement c’est difficile d’y croire tant la réforme est nébuleuse et pas du tout assimilé par les différents acteurs pour l’instant … quant à la formation , si elle a lieu, encore faut il savoir par qui elle est faite et quels sont ses qualifications, ses outils …
Malheureusement pour obtenir des droits il faut se battre tous ensemble. Tout le monde n’a pas cette détermination. Il est vrai que les priorités sont ailleurs…
@ Jean-Marc, merci pour votre information.
En tant que Formatrice, relaxologue et thérapeute, votre article m’apporte des informations « psychosociales » complémentaires que je n’avais pas.
Mon regard professionnel me plongeant au cœur de la souffrance morale spécifique à contextes socio-professionnels, je me permets d’apporter quelques ancrages utilisés pour accompagner la sortie du tunnel en thérapie : accompagner l’autre à sortir de la victimisation et à renoncer, avec douceur, à un engagement excessif dans l’activisme professionnel.
Les ressorts thérapeutiques sont :
– L’évaluation d’une réelle situation de harcèlement moral (le flux de l’info- la vulgarisation du thème- à eu tendance à déplacer le problème ailleurs).
– L’étape de l’acceptation : il va peut-être falloir « quitter les lieux ». Les thérapies abouties indiquent que la situation de harcèlement peut permettre de quitter un environnement toxique et reconstruire un projet vivifiant ailleurs.
– Apprendre à renoncer au travail excessif et obsédant réalisé pour compenser à la situation de douleur morale (et souvent aussi une vie intime peu épanouie).
– Prendre, si nécessaire, et c’est souvent le cas, un antidépresseur… pour repartir plus vite, plus fort et éviter les rechutes.
Le credo de la transformation de ce moment douloureux en lumière : » les personnes qui mettent les bâtons dans les roues nous rendent service ». Elles obligent à une remise en cause radicale de sa pratique professionnelle et à apprendre à sortir d’une situation psychique en valorisant l’estime de soi.
Les situations liées au harcèlement moral peuvent conduire au burnout.
J’ai publié un parcours d’information pour fournir des repères sur l’importance de bien diagnostiquer la symptomatologie et comment aborder le burnout à un public large ( concerné ou spectateur de cette situation).
https://www.corps-et-confiance.fr/le-saviez-vous/les-apports-de-la-relaxation-m%C3%A9thode-vittoz/le-burn-out/
Encore merci Jean Marc, j’espère que cet article apportera un regard constructif et chargé d’espoir !
Pascale Morand
Merci pour cet excellent travail et tout le contenu que dispense votre site Internet.
Sauriez vous me dire selon vous à partir de quel taille (relative au nombre d’employé) une entreprise a plutôt intérêt à former dur personnel interne sur les problématiques liées aux RPS, plutôt que de faire appel à un auditeur externe ?
Merci encore.
Bonjour,
Pour être concise, je dirais :
– structures inférieures à 10 salariés : soit vous vous y connaissez, soit vous faites appel à un consultant
– Entre 10 et 50 salariés : les problèmes des risques Psychosociaux sont plus complexes : appel à un consultant externe
– Au delà : possibilité de créer un service approprié.
Merci pour vos encouragements
Sylvie
Article extrêmement bien documenté. Merci ISRI pour la qualité de votre travail et de cette étude.
J’ai hélas été victime de harcèlement moral, et je peux confirmer que c’est quelque chose d’extrêment insidieux. Même si l’on en connaît les mécanismes, on n’y pense même pas !
Faites lire et relire ces enseignements !
C. Réal, infirmière D.E., psychologue clinicienne, et diplômée H.E.T.S. Genève (Haute Ecole de Travail Social)